Ce débat fait encore rage à l’Assemblée nationale cette semaine. 236 ans plus tard, l’hémicycle est en fusion avec les discussions de la partie recettes du projet de loi de finances 2026. Les forces libérales sont arc-boutées sur leur refus de tout impôt nouveau, ou de toute augmentation de la charge fiscale. Taxe Zucman, taxation des dividendes qui explosent pourtant, des hauts patrimoines, etc, etc. Toujours les mêmes sempiternels arguments ressassés sur les plateaux des chaînes d’information : « La France est la championne du monde des prélèvements obligatoires », « trop d’impôts tuent l’impôt », « Si les impôts étaient la solution, la France aurait les meilleurs services publics du monde », etc, etc.
Me revient à l’esprit cette phrase de M. Henry Morgenthau, Secrétaire d’État au Trésor du Président Roosevelt dans les années 1930 aux États-Unis : « Les impôts sont le prix à payer pour une société civilisée. Trop de citoyens veulent une société au rabais. »
Alors oui, l’impôt n’est pas une punition, il est le ciment de la société. Sans impôts, pas de services publics, pas de solidarité et pas de liberté ! Sauf celle du renard dans le poulailler, il nous faut sans cesse militer et agir pour un impôt progressif, juste, équitable et surtout auquel personne n’échappe, l’évasion fiscale est la marque de la sécession des plus riches. Tous ceux et toutes celles qui crient haro sur l’impôt sont les mêmes qui s’ingénient depuis des décennies à désarmer fiscalement l’État en supprimant ou en réduisant systématiquement les impôts en faveur des plus puissants et au détriment de la République.
La richesse de M. Saadé, (CMA CGM, société de transports de conteneurs), a été multipliée par cinq entre 2021 et 2022. Imaginez un joueur qui coche les six bons numéros sur une grille du loto, il rafle un million d’euros. Maintenant, pour accumuler autant d’argent que M. Saadé pendant la pandémie, il vous faudra jouer chaque semaine sans jamais vous tromper de numéros, ainsi que vos enfants, vos petits-enfants, vos arrière-petits-enfants et tous vos descendants pendant 540 années !
Une société civilisée disions-nous...oui selon les facultés respectives de chaque citoyen/ne !