Le problème dans ce débat, comme dans tant d’autres, c’est le manichéisme. Rien n’oppose l’idée d’avoir une économie protégée à celle d’avoir une économie ouverte. A fortiori dans un secteur comme l’automobile où les coopérations « s’imposent » à nous. L’automobile, c’est l’industrie des industries. Il faut savoir articuler un ensemble de domaines pour produire une voiture, de la sidérurgie à l’électronique en passant par la plasturgie et les télécommunications. C’est un marché devenu mondial et qui le restera. Les chaînes d’approvisionnement sont dépendantes les unes des autres.
Mais au moment où l’Union européenne, rattrapée par la réalité, doit négocier avec Pékin et revoir sa politique commerciale, des députés, Rassemblement national en tête, crient au scandale. Sous couvert de « bras-de-fer » et de « jouer au dur », ils conduisent l’industrie automobile française à l’impasse. On ne défend pas notre industrie en insultant l’avenir. On le fait en passant des accords « gagnant-gagnant » et en imposant une production nationale – ce qui suppose des transferts de technologies, entre autres. Il s’agit de faire respecter notre souveraineté de manière effective. Les coups de menton,…