Le PLFSS 2025 (Projet de Loi de Financement de la Sécurité sociale) regorge de mesures (et de non-mesures) qui sacrifient les retraités.
D’abord rogner sur les pensions en retardant leur revalorisation du 1ᵉʳ janvier au 1ᵉʳ juillet et comme l’inflation est en baisse, le niveau de revalorisation sera plus faible en juillet qu’en janvier.
Ensuite en augmentant le ticket modérateur (reste à la charge du malade) sur les consultations, médicaments et actes médicaux. Les retraités, de par leur avancée en âge, sont ceux qui ont le plus besoin de la médecine.
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Tribune : PLFSS 2025 : Sortir de la cyphose !Le gouvernement souhaite que ces augmentations soient prises en charge par les complémentaires santé. Celles-ci, inéluctablement, augmenteront leurs cotisations qui deviendront hors de portée des retraités à faible revenu. Le nombre de retraités sans complémentaire va augmenter, provoquant un grand nombre de renoncements aux soins.
Le grand âge, les personnes âgées en perte d’autonomie sont sacrifiées aujourd’hui, et surtout demain.
Alors qu’il faudrait avant 2030 recruter au moins 50 000 personnels supplémentaires dans les EHPAD, le PLFSS n’en prévoit que 6 500 en 2025.
Alors qu’en 2024, 85 % des EHPAD (Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes) sont en déficit structurel, que nombre de SAD (Service d’Aide à Domicile) sont en grande difficulté, rien n’est prévu pur y remédier.
Alors que la plupart des organisations professionnelles, les syndicats de retraités, les associations réclament depuis longtemps une loi de programmation financière pluriannuelle pour le grand âge, le gouvernement reste sourd.