Que dire de ces « défenseurs » d’un pays dont ils refusent tout ce qu’il est ; son histoire, sa construction, ses spécificités, ses forces et ses faiblesses. Décidément, cette extrême droite représente à merveille l’anti-nation.
Un parti autoproclamé « de la France » donc, qui n’hésite pas à renier tout ce que le peuple a développé puis adopté les siècles faisant. Ce Don des morts qui aboutit à la conviction d’un destin national commun, sans distinction d’ethnie ni de religion.
Ce slogan n’est ni rationnel, ni entendable. Cette volonté perpétuelle de faire de la France une chose abstraite et figée – basée sur des considérations faussées par ailleurs – ne tend qu’à l’affaiblir. L’enjeu reste pour eux de faire tourner la roue de l’histoire à l’envers, en tentant de flatter les plus bas instincts. Demeurent pourtant d’autres instincts autrement plus rationnels ; de ceux qui, par exemple, au milieu du fracas des machines, poursuivent le vieil adage populaire : « On a tous la même couleur sous le bleu de travail ». L’instinct de classe, sûrement ?
Car, quoi de plus simple, finalement, pour éviter les questions essentielles, que de les noyer sous la peur de l’autre ?
En somme, il y a ceux qui souhaitent continuer la France, et ceux qui, comme ce « Parti de la France », souhaitent l’arrêter, la figer, et donc, la laisser dépérir.