Cette proposition est un nouveau renoncement devant l’obstacle, un recul face à l’objectif qui, de tout temps, a été celui de la gauche républicaine : un grand service publique laïque de l’éducation.
Proposer comme solution de soumettre au critère de mixité sociale les subventions à l’enseignement privé, c’est laisser croire qu’enseignement privé et enseignement public deviendraient alors équivalents. Or, il n’en est rien, quelles que soient les conditions posées. De par la loi, les établissements privés disposent d’un « caractère propre » qui leur permet d’orienter l’enseignement qui y est dispensé.
Renforcer la mixité sociale dans l’enseignement privé conduirait à ce que davantage d’enfants issus des classes populaires fréquentent ces établissements. Laisser la majeure partie de l’enseignement aux mains de la bourgeoisie qui dirige l’enseignement privé tout en affaiblissant l’enseignement public serait une faute politique aux conséquences particulièrement graves. Contrairement à l’école publique, dans les établissements privés…