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Oliver Foerstner/shutterstock
Billet d’humeur

« Ce sera un long chemin, mais le communisme est objectivement la réponse à la crise »

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Mise à jour le 7 avril 2025
Temps de lecture : 4 minutes

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PCF Macron Donald Trump

Oui le capitalisme est confronté à une donnée majeure de son développement au stade impérialiste, la tendance à la baisse du taux de profit. (Observation de Karl Marx).

La contradiction fondamentale est qu’il y a suraccumulation du capital dans un contexte où la masse des capitaux accumulés pour se rentabiliser doit nécessairement exploiter davantage le travail vivant (exploitation des salariés à l’échelle mondiale) qui est le seul producteur de valeur et augmenter le travail mort (les machines et nouvelles technologies) qui lui ne crée pas de valeur nouvelle.

Il s’ensuit une baisse du taux de profit. Autrement dit si le capital veut obtenir un taux de profit au moins constant, il doit renforcer l’exploitation par divers moyens : c’est ce que Trump tente de faire en essayant de capter de la valeur non pas seulement par la seule intensification de l’exploitation des travailleurs dans son propre pays (travail des enfants) mais par le pillage des autres pays du monde par la force : c’est le stade impérialiste 2.0 du capitalisme.

Or, il peut toujours imposer ses droits de douane, il ne fait qu’accroître la contradiction mondiale du capital avec le travail qui va se traduire par une intensification générale de l’exploitation des travailleurs et une montée de la concurrence entre les nations.

Cette crise générale que va subir l’humanité existe depuis le début de l’ère impérialiste qui a notamment provoqué la révolution russe de 1917 et celle de la lutte de libération nationale puis de la révolution chinoise de 1949.

L’URSS n’a pas survécu à la 1ʳᵉ expérience mondiale de socialisme qui fut une tentative de régulation de la crise capitaliste chèrement payée dans l’écrasement du nazisme parce qu’après cette victoire acquise au prix de 26 millions de morts, elle a dû faire face à la course aux armements imposée par les USA.

La Chine en a tiré des leçons et tente de réguler la crise impérialiste par le développement de ses propres forces productives, ce qu’elle réussit brillamment depuis 30 ans : elle sera certainement l’une des nations qui pourra faire front à la crise générale et universelle du capitalisme grâce à sa planification socialiste et à la formation d’une classe ouvrière de très haute qualité technologique tout cela en s’appuyant sur la théorie marxiste et sur l’organisation politique qui conjugue l’existence d’un parti d’organisation léniniste avec les traditions nationales de la philosophie confucéenne. Un socialisme à la Chinoise en somme.

La crise générale de l’impérialisme va précipiter les contradictions entre le capital et le travail dans chaque nation et vont s’ensuivre des paupérisations de masse comme c’est en cours en Europe. Ces pénuries du fait de l’appauvrissement des masses vont créer les conditions d’un affrontement de classe exacerbé.

Pour maintenir leur domination, les classes capitalistes vont imposer des régimes ultra-autoritaires ou les obtiendront par des élections en investissant massivement sur l’extrême centre (style Macron), l’extrême droite (style Le Pen) voire en dernier recours l’extrême gauche (style Mélenchon) pour sauver les meubles et éviter que les révoltes sociales se transforment en révolution communiste.

Comme l’a très bien analysé Marx, le capitalisme produit ses propres fossoyeurs, à condition que ceux qui ont besoin de l’enterrer comprennent bien ses mouvements dialectiques, sortent de la pensée cartésienne classique et s’intéressent à l’étude économique et politique de la réalité de la lutte des classes.

C’est ce que devrait leur permettre un vrai Parti communiste. Or, en France, pour le moment, le PCF reste encore trop marqué par sa collaboration mortifère avec Mélenchon et la FI à la suite de l’union au sommet avec un PS qui a réussi à le laminer en l’amenant par la voie électoraliste à le couper du monde du travail et des milieux populaires alors qu’il avait, sous la direction de Thorez, construit un grand parti de masse, de classe, ancré dans les milieux populaires et le monde du travail.

Aujourd’hui, les efforts de Fabien Roussel et de quelques centaines de militants dans le pays sont remarquables, mais l’appareil communiste ne s’appuyant plus sur le marxisme-léninisme sauf dans de trop rares endroits, il y a une révolution culturelle à entreprendre pour que le communisme en France s’organise pour reprendre une orientation populaire de masse fondée sur le développement de cellules communistes, bases d’éducation populaire et d’action démocratique de proximité.

Ce sera un long chemin mais le communisme étant objectivement la réponse à la crise impérialiste, la nation française, si elle veut encore exister, devra s’organiser politiquement dans des combats démocratiques de très grande ampleur associant toutes les classes non capitalistes pour affronter le grand capitalisme prédateur de notre pays.

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