Par Bernard Frédérick, correspondant à Moscou pour l’Humanité, de 1986 à 1991.
Cette fois, cependant, à la lecture de cet article, on demeure quelque peu choqué, pour ne pas dire totalement indigné, par le choix fait par le journaliste et le journal qui le publie.
En effet, l’une des premières personnes interviewées est présentée comme « Valeryi, officier recruteur pour le 3ᵉ Corps d’Armée, anciennement bataillon Azov ». Ce bataillon « Azov » est issu d’une milice néonazie qui empruntait, jusqu’il y a peu de temps, son emblème à la division SS Das Reich : le Wolfsangel.
Le mouvement Azov, à la fois mouvement politique et paramilitaire, a été fondé après le coup d’État de 2014 par Andriy Biletsky, qui dirigeait auparavant l’organisation paramilitaire fasciste « Patriotes d’Ukraine », et qui est un suprématiste blanc pur et dur qui a déclaré en 2010 que la mission de l’Ukraine était de « mener les races blanches du monde dans une croisade finale… contre les Untermenschen [sous-hommes] dirigés par des Sémites ».
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