Petits pas par petits pas, la France a dû s’adapter à des transformations profondes.
Une longue destruction
Le Traité de Rome, signé en 1957, a marqué la naissance de la Communauté Économique Européenne (CEE) et posé les fondations de la coopération économique entre les États membres.
La France présidée par de Gaulle s’est retirée temporairement des réunions du Conseil des ministres de la CEE dans la politique dite de la chaise vide, pour protester contre les tentatives de supranationalité et défendre le droit de veto dans les décisions importantes. Ensuite, « Au nom de l’Europe », les dirigeants successifs ont tout accepté.
Dès 1983, la monnaie unique était en préparation, dictée par l’Allemagne dans les pas du monétarisme des États-Unis prônant une monnaie forte.
L’adoption du franc fort pour préparer l’Euro a conduit à une récession et une flambée du chômage en France. La dette de la France a doublé en deux ans, atteignant 3 000 milliards de francs.
L’Acte Unique, adopté en 1986, a accentué l’intégration européenne en introduisant la libre circulation des capitaux, pour préparer l’instauration de la monnaie unique. Cette mesure a conduit à une financiarisation accrue de…