Décidément, son spectre et celui d’une république réellement démocratique continuent d’effrayer la droite, l’extrême-droite et les médias à leur botte. Qu’apprennent donc nos journalistes zélés dans leurs écoles ? L’histoire ? On en doute à les écouter reprendre à leur compte les mensonges et la propagande de Thermidor ; ou du moins n’ont-ils retenu que celle des bien-pensants du roman national si cher à Bardella et Macron – qui n’est pas le dernier à instrumentaliser l’histoire.
Que vient donc faire Robespierre dans la campagne des Européennes ? À mon sens, et c’est pour cela que je me bats, un excellent socle de réflexion pour évoquer sa dimension démocratique, pacifiste et son indispensable nécessité égalitaire, sociale et fraternelle.
Un journaliste vertueux aurait pu à ce sujet nous rappeler les propos de l’Incorruptible, fermement opposé à la guerre (l’Ukraine) à la colonisation (La Palestine), et surtout sa capacité à éclairer le peuple sur la nature profonde de ses ennemis.
Sans doute, aurait-il été inspiré, s’il avait vraiment fallu mettre en exergue la perfide allusion de Glucksmann à propos de Robespierre, et s’agissant de la guerre qu’il attise au nom de démocratie, il aurait été bien avisé de rappeler que ce candidat était l’héritier direct des Brissotins réalisant en 1792 une alliance improbable avec le Roi pour déclarer la guerre à l’Autriche et la Prusse et ses alliés de l’époque avec les piteux résultats que l’on sait.
Au départ, j’étais peu mobilisé par l’idée de participer à un jeu de dupes consistant à cautionner l’Europe des multinationales inféodée à l’impérialisme américain. Mais face aux masques des va-t-en-guerre qui tombent les uns après les autres, et les mensonges dont ils nous accablent finalement, j’irai voter pour le jeune citoyen Léon Deffontaines.
Au moins, lui, fidèle à Robespierre, ose afficher son pacifisme et son attachement aux peuples bafoués et méprisés.
Mon ami Jean-Clément, avec courage et détermination, continue son honnête combat d’historien. Je lui adresse toute ma solidarité et méprise celles et ceux des médias qui comme le dit Jean-Ferrat ont une âme de valets.