Ce sont des militantes d’un mouvement féministe, « Les Glorieuses », qui ont fait ce calcul. Cette date est calculée à partir d’une statistique de l’INSEE : les femmes salariées du secteur privé gagnent, en moyenne, 14,2% de moins que les hommes à temps de travail équivalent.
On rapporte cette différence au nombre total de jours ouvrés en 2025, soit 251. Cela représente environ 30,6 jours ouvrés. En retranchant ces jours à partir du 31 décembre, en excluant les week-ends et jours fériés, on obtient la date à partir de laquelle les femmes commencent, symboliquement, à travailler « gratuitement ».
La question de l’inégalité salariale entre les femmes et les hommes revient en lumière avec cette date.
Lors de la première édition en 2016, ce moment avait été fixé au 6 novembre à 16h34 et l’écart de rémunération s’élevait à 15,8%. Neuf ans plus tard, il est de 14,2%, soit une baisse d’à peine 1,5 point. On peut difficilement parler ici de progression : on est plutôt proche de la stagnation.
À ce rythme, l’égalité salariale ne serait atteinte qu’en 2167, c’est-à-dire dans 142 ans.
Il faudrait davantage de volonté politique pour bousculer cette situation, et ceci sans attendre le 8 mars 2026, Journée internationale des Droits des Femmes. D’ailleurs, l’autre intérêt de la parfaite égalité salariale femmes-hommes est qu’elle générerait ipso facto des cotisations supplémentaires.
Franchement, qu’est-ce qu’on attend ?