À l’évidence, le président des États-Unis a surpris, sinon tout le monde, au moins l’ensemble des commentateurs qui s’exprimaient ce mercredi matin 5 janvier. Faire de la bande de Gaza une Riviera, une Côte d’Azur. La réalisation et la jouissance de ce lieu sublime ne pourrait évidemment se réaliser qu’une fois rasés les décombres et autres immeubles ou infrastructures bombardés. Et, bien évidemment, après l’éviction des habitants, c’est-à-dire les Palestiniens.
Pour Trump, qui s’est exprimé en ce sens aux côtés d’un Netanyahou ravi, cela va dans le sens de l’intérêt des Palestiniens eux-mêmes qui viennent de subir une guerre atroce et à qui ne restent aujourd’hui que des ruines encore fumantes. Mieux vaut pour eux qu’ils partent ailleurs. Le président des États-Unis serait finalement un philanthrope. La page d’Histoire qui s’écrit -peut-être ainsi-ne serait alors qu’un scénario pour un réalisateur hollywoodien.
Revenons à la réalité. D’abord, quelques semaines à peine après l’intervention militaire israélienne à Gaza, en 2023, des promoteurs avaient déjà imaginé ce que ce territoire pourrait devenir. Les dessins qu’ils avaient produits et publiés à l’époque traduisaient…