« Le rôle de l’histoire, entre transmission et réflexion critique, est crucial aujourd’hui » ainsi que le rappelle Liv Grjebine en vue « de ne pas laisser les extrémismes imposer leurs versions déformées du passé ». [1]
La preuve par le sujet : « Le christianisme, qu’on le veuille ou non, que l’on soit chrétien ou pas, a fait la grande histoire de l’Occident : “Cela est une constatation historienne, non pas une conviction religieuse [2]” ».
Pour l’Église : Ce que le monde lui doit fera assurément date pour la raison primordiale que son auteur, Christophe Dickès, y fait sienne la fameuse sentence d’un autre grand historien, Marc Bloch, futur hôte, au moment où sont écrites ces lignes, du Panthéon : « L’ignorance du passé ne se borne pas à nuire à la connaissance du présent ; elle compromet, dans le présent, l’action même. » Car le livre de Christophe Dickès se présente, d’abord et avant tout, comme un très efficace remède à l’ignorance du passé de l’Église catholique et de son apport, toujours vivant, à notre monde.
Pour lui, la cause de cette ignorance ne réside pas dans un anticléricalisme militant. Non, la chose est bien plus grave : « Si le monde profane a oublié ses…