Depuis 2023, le Code de l’énergie impose au gouvernement de présenter chaque année au Parlement une stratégie détaillant les financements consacrés à la transition écologique et énergétique.
Mais l’exercice, plus administratif que politique, tient davantage du remplissage que d’une véritable feuille de route.
Une stratégie obligatoire, mais sans souffle
Depuis l’installation du gouvernement Bayrou, nombre d’observateurs notent d’ailleurs un net recul de la priorité écologique dans l’action publique. Le rapport publié revendique pourtant plusieurs « progrès significatifs » :
- une baisse de 32,5 % des émissions de gaz à effet de serre depuis 1990 ;
- une réduction de 56 % des particules fines PM2,5 entre 2000 et 2023 ;
- une diminution des prélèvements d’eau potable de 100 à 81 m³ par habitant.
Des résultats réels, mais dont la dynamique s’essouffle. Le document reconnaît un net ralentissement des progrès depuis un an ; et surtout une chute des financements publics.
Le privé à la rescousse
Au nom de « finances publiques contraintes », le gouvernement assume désormais vouloir mobiliser les capitaux privés pour financer la décarbonation du patrimoine public. En clair : l’État se retire…