Hélène Badia, présidente de l’université des métiers du nucléaire, assure un « regain d’attractivité du nucléaire, qu’on ressent à la fois auprès des personnes en recherche d’emploi, mais aussi des jeunes en orientation », en atteste les 220.000 personnes employées dans le domaine.
Ce regain d’intérêt se voit depuis la création en 2021 de l’université des métiers du nucléaire, une association portée par 12 acteurs du secteur dans le but d’attirer, orienter et former au domaine. L’entité entame, avec France Travail, sa troisième semaine des métiers du nucléaire du 3 au 7 février 2025 sur le site Framatome du Creusot, en Saône-et-Loire. L’événement, ouvrant les portes des organismes de formation au public, « a attiré 8.000 personnes la première année, 16.000 la deuxième année » selon Hélène Badia.
Message plein d’espoir pour l’essor du nucléaire en France, l’INSTN (Institut national des sciences et techniques nucléaires) annonce que l’effectif de ses promotions du diplôme d’ingénieur spécialisé en génie atomique a doublé en cinq ans, tandis que la présidente de l’université des métiers du nucléaire annonce que la filière attend environ 100.000 recrutements de 2023 à 2033. La recrudescence de l’industrie de l’atome passe aussi par le développement d’infrastructures tels que de nouveaux réacteurs nucléaires, l’agrandissement des usines de Framatome, etc.
Cette édition de la semaine des métiers du nucléaire démontre le besoin d’élargissement du recrutement, celle-ci est axée vers l’inclusion des profils peu représentés dans la filière : les personnes issues de quartiers prioritaires, des personnes plus âgées ou des femmes, comme cette jeune pâtissière devenue soudeuse, un des indispensables métiers en tension depuis longtemps tels que ceux de la maintenance, chaudronnerie ou encore tuyauterie.