Contrairement aux réacteurs nucléaires traditionnels, où l’uranium est utilisé sous forme de barres solides, les réacteurs au thorium fonctionnent avec un combustible liquide, dissous dans un mélange de sels fondus, généralement du fluorure de lithium et de béryllium. Chauffé à environ 700 °C, ce mélange maintient le thorium dans un état réactif tout en servant de fluide caloporteur.
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Un réacteur liquide pour un combustible liquide
Ce type de réacteur n’a pas besoin de haute pression comme dans les centrales classiques. Cela réduit drastiquement les risques d’explosion. Si une fuite survient, le liquide s’écoule dans un réservoir de secours où il se fige immédiatement en refroidissant, interrompant la réaction de façon automatique. Le tout sans émission de vapeur d’eau radioactive, ni risque d’emballement comme à Tchernobyl ou Fukushima.
Le principe des réacteurs au sel fondu avait déjà été testé dès les années 1960 à Oak Ridge, aux États-Unis, avec succès. Le prototype, le MSRE (Molten Salt Reactor Experiment), a fonctionné de 1965 à 1969, démontrant la…