Contrairement à l’uranium-235 ou au plutonium-239, le thorium-232 n’est pas directement fissile. Lorsqu’il est introduit dans un réacteur, il absorbe un neutron pour devenir uranium-233, qui lui est fissile. Mais ce processus produit aussi de l’uranium-232, un isotope hautement radioactif, émettant des rayons gamma puissants.
Le thorium, une impasse pour les armes nucléaires
Ces radiations rendent la manipulation du matériau dangereux, rendant son usage pour des armes extrêmement difficile, voire impossible sans technologies très avancées et coûteuses. À ce titre, les experts s’accordent à dire que la filière thorium est peu propice à la prolifération nucléaire.
C’est une rupture géostratégique majeure. Dans un monde où la maîtrise de l’atome reste liée à la puissance militaire, le thorium permet d’imaginer une énergie atomique « civile par nature », plus accessible, plus sûre, et plus acceptable diplomatiquement.
Une énergie équitable
L’autre atout géopolitique du thorium, c’est sa répartition géologique. Il est trois à quatre fois…