La grande originalité des réacteurs au thorium tient à l’utilisation de sels fondus (souvent fluorures de lithium et de béryllium) dans lesquels est dissous le combustible. Ce procédé permet un excellent transfert thermique, une stabilité passive et un fonctionnement à basse pression. Mais il a un coût : la corrosion.
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Un défi pour les réacteurs à sels fondus
Les sels fondus sont chimiquement agressifs. À haute température (600 à 800 °C), ils attaquent les métaux usuels, même les aciers inoxydables. Le défi est donc de trouver des matériaux résistants pendant des décennies sans dégradation. C’est ici que s’est brisée, dans les années 1970, la première tentative américaine du Molten-salt Reactor Experiment (MSRE). Si le réacteur a fonctionné, les composants ont souffert.
Aujourd’hui, le principal verrou technologique pour déployer massivement des réacteurs au thorium à sels fondus n’est pas nucléaire, mais métallurgique.
Pourquoi les sels fondus sont-ils corrosifs ?
Les sels fondus utilisés dans ces réacteurs sont des solvants ioniques très stables…