Selon Gulmira Mursalova, directrice adjointe du département de l’industrie atomique au ministère kazakh de l’Énergie, le Kazakhstan dispose des compétences technologiques et des ressources nécessaires pour construire une centrale nucléaire.
En assurant près de 40 % de la production mondiale d’uranium, le Kazakhstan reste de loin leader en la matière et, de surcroît, un acteur incontournable sur la planète. Au fil des décennies, le pays a largement renforcé ses capacités de production, s’appuyant sur ses vastes réserves et sur des investissements importants dans l’extraction et le traitement du minerai.
En 2021, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) rapportait que le mix énergétique du Kazakhstan reposait principalement sur le charbon (48,8 %), suivi du pétrole (24,9 %) et du gaz naturel (24,7 %). L’hydroélectricité n’en représentant que 1,2 % et les autres énergies renouvelables, comme le solaire et l’éolien, ne contribuant qu’à hauteur de 0,4 %.
Mme Musalova souligne que le pays possède « les technologies appropriées pour bâtir une centrale conforme aux normes françaises ou chinoises », en plus d’avoir suffisamment de combustible pour répondre aux besoins de la population.
C’est par un référendum que les Kazakhs décideront le 6 octobre prochain de la construction – ou non – d’une centrale nucléaire. D’après une récente enquête menée par l’Institut d’études stratégiques, plus de la moitié de la population se déplacera pour participer au scrutin.