Pourtant, malgré une dynamique initialement promise comme ambitieuse en matière de production bas-carbone, notamment avec le nucléaire, le gouvernement rétropédale, tandis que les tensions politiques autour des choix énergétiques s’exacerbent.
De l’ambition à la reculade
En 2020, le gouvernement visait pour 2030 le chiffre de 6,5 GW de capacités d’électricité nucléaire pour procéder à l’électrolyse de l’eau afin d’obtenir un hydrogène bas-carbone, qui, aujourd’hui, est produit à 94 % par des énergies fossiles comme le gaz naturel par vaporeformage.
En 2024, il a ramené cet objectif à 4,5 GW [1], évoquant des retards industriels, la hausse des coûts de l’électricité, bref une volonté politique beaucoup moins volontariste. Or ce choix contrevient à la demande croissante de décarbonation et suscite l’inquiétude chez les acteurs du secteur.
Une nouvelle nomenclature carbone
Jusqu’en 2023, l’on différenciait hydrogènes « gris, bleu, vert, jaune » selon leur mode de production. En 2024, la France a adopté une classification…