Une avancée majeure qui conforte la position de l’Hexagone dans la quête d’une énergie propre et illimitée.
Un record qui change la donne
C’est une performance qui fait déjà date. Le tokamak WEST, installé à Cadarache, a réussi à maintenir un plasma à des températures extrêmes pendant 22 minutes et 17 secondes, soit 1 337 secondes. Un chiffre symbolique qui « dépasse de 25 % » le précédent record établi par la Chine en janvier, précise le CEA dans son communiqué.
Derrière ces chiffres se cache une course scientifique acharnée. La fusion nucléaire, qui reproduit les réactions du soleil, promet une énergie propre, sans déchets radioactifs ni émissions de CO₂. Mais pour y parvenir, il faut maîtriser un plasma à plusieurs millions de degrés, un défi technologique de taille.
Cette prouesse française n’est pas isolée. Elle s’inscrit dans le cadre du projet ITER, le plus grand réacteur expérimental au monde, en construction à Cadarache. Porté par des dizaines de pays, ITER vise à démontrer que la fusion peut produire plus d’énergie qu’elle n’en consomme. Le tokamak WEST sert de laboratoire pour tester les technologies qui équiperont ce géant.
Avec ce nouveau record, la France confirme son leadership dans un domaine où la coopération internationale est aussi intense que la compétition.
Une émulation mondiale bénéfique
La course entre la France et la Chine illustre une dynamique positive. Si les deux pays rivalisent pour repousser les limites de la fusion, ils partagent aussi leurs découvertes et collaborent au sein d’ITER. Cette émulation accélère les progrès et chaque record battu rapproche de l’objectif final : une énergie abondante et durable.
Reste à transformer ces avancées scientifiques en solutions concrètes pour répondre aux défis énergétiques et climatiques de demain. En attendant, chaque seconde compte.