Ces puissants éclairs de lumière sont « la forme la plus énergétique de lumière, invisible pour nos yeux. Elle est plus énergétique que les rayons X, eux-mêmes plus énergétiques que les ultraviolets, eux-mêmes plus énergétiques que la lumière visible », d’après Guillaume Langin, journaliste scientifique de la revue spécialisée Ciel & Espace. Leur étude nous permettrait de comprendre plus concrètement les premiers temps de l’Univers, bien qu’ils soient extrêmement difficiles à observer. Plusieurs théories au sujet de leur origine cherchent à être confirmées, précisées, voire contredites au sein de la communauté scientifique.
L’objectif de la mission SVOM est donc la détection des sursauts gamma, phénomènes les plus lumineux observés depuis le Big Bang, afin de comprendre l’origine de ces éclairs qui pourraient expliquer les mystères de l’univers primitif. Le CNES (Centre national d’études spatiales) assure qu’ils « offrent l’unique moyen de sonder les confins du cosmos ». SVOM restera en orbite pour une durée de 3 ans, durée généralement prolongée pour les missions de ce type, et sera surveillé par une équipe de scientifiques d’astreinte 24 heures sur 24.
Les coopérations spatiales Chine-Occident de ce niveau ne sont pas si fréquentes, depuis que les États-Unis ont interdit en 2011 toute collaboration avec son homologue Chinois. Ce partenariat franco-chinois possède donc une « signification politique », a expliqué Chen Lan à l’AFP, spécialiste spatial chinois. En dépit des tensions entre la Chine et l’Occident, ce partenariat « montre que la coopération scientifique peut se poursuivre malgré les difficultés », a-t-il déclaré.