Créé au 1ᵉʳ janvier 2020, l’Office français de la biodiversité est sous la tutelle du ministère de la Transition écologique et du ministère de l’Agriculture.
Menaces et siège brûlé
Parmi ses missions les plus connues, il y a toutes celles relatives à l’exercice des polices administratives et judiciaires sur l’eau (pollution de la ressource, atteinte aux zones humides ou littoral), les espaces naturels, la flore et la faune sauvage (espèces gibier ou protégées, lutte contre les trafics d’espèces), à la chasse (contre-braconnage, renforcement de la sécurité à la chasse) et à la pêche.
Si l’environnement reste une préoccupation majeure des Français, depuis plus d’un an, des agriculteurs (notamment les syndicalistes de la coordination rurale) prennent pour cible les inspecteurs de l’OFB.
Le responsable de l’OFB dans le Lot-et-Garonne a subi un sabotage de son véhicule avec le dévissage de 5 écrous à un pneu ; le siège de l’OFB à Brest a brûlé ; saccages des sièges à Guéret et Beauvais…
Or, comme le rappellent les agents de l’OFB : seulement 1 % des exploitations agricoles sont contrôlées par l’OFB chaque année (et les contrôles agricoles représentent 7,5 % des contrôles de l’OFB). Et leur rôle de police environnementale reste absolument nécessaire pour éviter des dérives et des abus.
Les syndicats exigent des excuses
Déjà, certains politiques demandent la disparition de l’OFB : Laurent Wauquiez, Éric Ciotti ; le Président du conseil départemental de Corrèze, lui-même agriculteur, les compare à « des canards sans tête ».
Dans son discours de politique générale, François Bayrou, Premier ministre, n’a pas soutenu ses agents et a qualifié d’« humiliation » et de « faute » certaines inspections d’agents de l’OFB auprès des agriculteurs, « une arme à la ceinture dans une ferme déjà mise à cran par la crise ».
Faute de soutien de leur employeur de tutelle, les syndicats réunis en intersyndicale (FSU, CGT, FO, UNSA, CGC) ont décidé d’appeler les inspecteurs de l’OFB à suspendre leurs missions de police, dans l’attente d’excuses publiques du Premier ministre, de reconnaissance de la nécessité des missions de l’OFB et de soutien aux missions de police de l’environnement.
Matignon s’est dit prêt à recevoir les syndicats.