Officiellement, la direction pointe l’augmentation massive des importations à bas prix et appelle Bruxelles à renforcer ses mesures de défense commerciale. Le refrain est connu. Trop connu. À force d’être martelé, il finit par masquer l’essentiel.
Car la première difficulté est ailleurs. Elle tient au coût de l’électricité, devenu insoutenable pour des aciéries électriques pourtant présentées comme l’avenir « vert » de la sidérurgie européenne. Depuis les sanctions contre la Russie et la désorganisation du marché énergétique, produire de l’acier par fusion électrique coûte parfois plus cher que d’en importer. Une aberration stratégique, fruit de choix politiques assumés. Cela concerne particulièrement le site de Gelsenkirchen.
Vite, un nouveau laminoir
À cela s’ajoute un problème plus ancien, plus structurel. Celui de l’investissement. À Isbergues, les salariés alertent depuis des années sur l’état du laminoir à froid, véritable poumon du site. Un équipement vieillissant, bridé, arrivé en bout de course. Un nouveau laminoir…