Depuis des années, Thyssenkrupp cherche une issue pour une branche plombée par la faiblesse de la demande et la flambée des coûts énergétiques. Fusions avortées, cessions partielles : rien n’y a fait. En 2024, le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky avait pris 20 % du capital de Thyssenkrupp Steel Europe (TKSE) avec l’idée de monter à 50 %. L’arrivée de Jindal pourrait rebattre les cartes. Le directoire allemand assure qu’il évaluera l’offre « en regard de sa viabilité économique, de la poursuite de la transition verte et de la protection de l’emploi ».
Jindal à l’assaut du marché européen
Pour Jindal, l’enjeu est clair. S’implanter au cœur du marché européen et prouver qu’une sidérurgie bas-carbone peut rester compétitive. L’entreprise promet de garantir la production en Allemagne, d’investir plus de deux milliards d’euros dans des fours à arc électrique et de livrer un site d’acier « vert » à Duisbourg. Le syndicat IG Metall, d’ordinaire prudent, salue l’ouverture de discussions rapides.
TKSE, qui a réalisé 10,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires l’an passé, n’est pas qu’un symbole national. Ses aciers alimentent l’automobile, l’énergie, les infrastructures européennes.…