La prochaine mobilisation pour ArcelorMittal Dunkerque est prévue ce jeudi 20 juin avec un rassemblement-meeting. Rendez-vous est donné à 12h30 au rond-point devant les Grands bureaux de l’entreprise, à Dunkerque. « Plusieurs bus arriveront des quatre coins de la région des Hauts-de-France », annonce Gaëtan Lecocq, secrétaire CGT d’ArcelorMittal Dunkerque.
Le matin même, salle de l’Avenir à Dunkerque (à quelques kilomètres des Grands bureaux) se tiendra l’assemblée générale de l’Union départementale du Nord de la CGT. Les participants seront ensuite invités à rejoindre le meeting auquel sont également conviés des élus et représentants du monde politique.
Le 7 juillet, le combat des salariés sera médiatisé à l’occasion de l’étape Valenciennes-Dunkerque du Tour de France. Il n’y aura pas, contrairement à ce qui avait été annoncé le 1er mai dernier, de blocage de l’étape. En revanche, de concert avec le secrétariat national de la CGT, le syndicat va financer des bus pour amener les salariés à Valenciennes. « Nous pourrons nous exprimer à la tribune du Tour avec la présence du directeur Christian Prudhomme et de Sophie Binet. Par ailleurs, poursuit Gaëtan Lecocq, nous disposerons de deux véhicules supplémentaires au sein de la caravane afin de distribuer 10 000 tee-shirts tout au long du parcours. Une conférence de presse sera également programmée au départ de l’étape. »
Tout est donc fait pour maintenir la pression, d’autant qu’une vraie prise de conscience des enjeux autour du maintien de la sidérurgie en France existe désormais. Pour le secrétaire de la CGT d’AMD, la lutte a payé et continuera de payer. « Selon un récent sondage, 70% des Français sont favorables à une nationalisation totale ou partielle d’ArcelorMittal France », dit-il.
La stratégie du syndicat repose sur deux axes : gagner du temps en retardant le Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) et sa mise en œuvre. Aboutir par ailleurs à la présentation d’un projet de loi devant les députés pour la nationalisation. Pour le syndicaliste, qui exclut toute récupération politique du combat, ce projet de loi doit être transpartisan. « J’y travaille avec tout le monde » assure-t-il.