Bonpertuis n’est pas un cas isolé. Elle rejoint la longue liste des aciéries, fonderies et usines de transformation qui ferment les unes après les autres, laissant derrière elles des territoires meurtris. Dans cette usine, on forgeait encore des aciers spéciaux pour l’énergie, le ferroviaire ou l’automobile. Rien d’obsolète : un outil moderne, des équipes qualifiées, une vraie valeur ajoutée. Mais face à la flambée des coûts de l’énergie, aux marchés financiarisés et à l’absence de stratégie nationale, le couperet est tombé.
Des milliards d’aides, mais des usines qui meurent
Pendant que Bruxelles impose sa « concurrence libre et non faussée », Paris distribue chaque année 211 milliards d’euros d’aides publiques aux entreprises. Et pourtant, l’hécatombe continue. Où passe cet argent ? Pas dans les ateliers, ni dans les salaires, ni dans la formation. Ces milliards partent dans les dividendes, les rachats d’actions, les délocalisations. Le capital privé, nourri par l’argent public, démantèle ce qu’il prétend sauver.
L’Union européenne…