Sidérurgie

La messe est dite pour Novasco. Après onze ans d’agonie industrielle ponctuée de quatre redressements judiciaires, la chambre commerciale de Strasbourg a tranché. Une seule des quatre usines survivra. Les trois autres seront liquidées. À Hagondange, Custines et Saint-Étienne, c'est plus de cinq cents salariés qui apprennent qu’ils n’ont plus d’avenir dans l’acier, si ce n’est celui d’un plan social à négocier sous la pluie et les fumées de pneus brûlés.

C’est une annonce qui rappelle l’OPA de Mittal sur Arcelor il y a vingt ans. Le conglomérat allemand Thyssenkrupp, symbole de la Ruhr et premier producteur d’acier outre-Rhin, vient de recevoir une offre de rachat pour sa division sidérurgique européenne. L’acheteur ? Le groupe indien Jindal Steel International, qui a transmis une proposition « indicative et non contraignante ».

« Je ne vais pas nationaliser Arcelor, ce serait dépenser des milliards d’euros », déclarait Emmanuel Macron le 13 juin sur TF1. Mais combien cela coûterait-il vraiment ?

Parmi les grandes créations de l'être humain, le travail des métaux a joué — et joue toujours — un rôle essentiel. Au gré des millénaires, l'Homme a progressivement appris à modeler pour ses besoins, ou son plaisir, l'or et le cuivre d'abord, puis le fer, le plomb, l'étain, l'argent et le mercure, appelé argent liquide.

Alors que l'inquiétude plane sur les salariés d'ArcelorMittal France après l'annonce d'un PSE qui va toucher plus de 600 postes en France, ces derniers sont invités, s'ils le souhaitent, à se faire accompagner par une cellule psychologique.