L’Inde s’apprête à franchir une étape décisive dans sa conquête spatiale. En décembre 2025, l’ISRO lancera Vyommitra, un robot humanoïde féminin conçu pour tester les systèmes du vaisseau Gaganyaan avant le premier vol habité indien. Ce demi-humanoïde sans jambes, capable de se pencher et d’interagir avec les panneaux de contrôle, marque une avancée technologique importante.
Vyommitra surveillera les paramètres vitaux du module, gérera les systèmes de support de vie et réagira aux alertes en hindi et en anglais. Sa tête de 800 grammes, dotée d’une intelligence artificielle, lui permet d’exécuter six opérations critiques. Fabriquée en alliage d’aluminium pour résister aux vibrations du lancement, elle fournira des données précises sur les effets de la micropesanteur et des radiations, remplaçant les tests sur animaux. Ce robot est bien plus qu’un simple outil : il est le garant de la sécurité des futurs astronautes indiens.
Un calendrier spatial ambitieux malgré les retards
Initialement prévue pour 2024, la mission de Vyommitra a été reportée à fin 2025 en raison de la pandémie et de tests supplémentaires. Ce décalage n’a pas freiné les ambitions de l’ISRO, qui prévoit trois vols inhabités avant le lancement habité. Le premier, en décembre 2025, verra Vyommitra embarquer pour la mission G-1.
Deux autres vols suivront en 2026 pour affiner les protocoles et valider les performances du vaisseau. Enfin, en mars 2027, le vol habité Gaganyaan transportera trois astronautes indiens dans l’espace, une mission confirmée par le Premier ministre Narendra Modi. L’agence a déjà mené des essais cruciaux, comme la récupération du module en mer et la qualification des parachutes.
Quatre pilotes de l’armée indienne suivent actuellement un entraînement intensif pour cette mission historique, qui marque une nouvelle ère pour l’Inde après le succès de Chandrayaan-3 sur la Lune en 2023.
Pourquoi un robot avant des humains ?
Cela permet de tester les systèmes en conditions réelles sans mettre de vies humaines en danger, d’éviter les échecs coûteux des missions habitées, mais aussi de collecter des données physiologiques inaccessibles autrement.