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Peter Gudella/shutterstock
Sonde lunaire sur la face cachée

La Chine et la France réalisent un exploit

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Mise à jour le 7 août 2024
Temps de lecture : 3 minutes

Mots -clé

Chine BRICS Technologie Science

En décembre 2020, la sonde Chang’e 5 rapportait déjà de précieux échantillons lunaires. L’analyse de ces roches montrait l’existence d’un volcanisme récent daté de 2 milliards d’années. Avec le retour en mai dernier sur terre de Chang’e 6, la Chine marque une victoire historique dans son programme spatial. Cette mission de 53 jours a vu la sonde ramener les premiers échantillons de la face cachée de la lune.

C’est donc le 2 juin dernier que la sonde chinoise s’est posée dans le bassin Pôle Sud-Aitken. Il s’agit d’un endroit très rarement visité jusque-là, pour la bonne raison que de mener des missions spatiales dans cette région lunaire est très complexe. La communication est très difficile côté face cachée de la lune avec la Terre. Cette prouesse est saluée comme un exploit inédit dans l’histoire de l’exploration lunaire.

La face cachée d’une collaboration spatiale entre la France et la Chine

L’objectif de l’Académie chinoise des sciences (CAS) était de ramener des échantillons lunaires et de mener une série d’expériences. Au cours de la mission de Chang’e 6, une équipe collaborative de scientifiques, d’ingénieurs et techniciens chinois et français a travaillé ensemble sur le fonctionnement du détecteur de gaz radon (DORN). Il s’agit de la première collaboration entre la Chine et la France dans le domaine de l’exploration de l’espace lointain.

DORN, le premier instrument français à fonctionner sur la lune, a utilisé un détecteur à base de silicium pour mesurer le rayonnement ionisant à la surface lunaire ; détecter les isotopes de radon et étudier les mécanismes de transmission et de diffusion des composés volatils dans l’environnement lunaire. L’objectif de DORN est d’étudier l’origine et la dynamique de l’atmosphère lunaire extrêmement fine, les propriétés thermiques et physiques du sol lunaire et le mouvement de la poussière lunaire.

Un résident permanent

Selon l’équipe de recherche de l’Institut de géologie et de géophysique de l’Académie des sciences de la Terre, l’instrument français a été activé pour la première fois le 6 mai pendant la période de croisière en orbite lunaire et a réussi à mesurer le bruit de fond de l’environnement spatial et la pollution naturelle à la surface lunaire.

Soulignons aussi que la mission Chang’e 6 a transporté quatre charges utiles développées grâce à la coopération internationale, dont celles de la France, de l’Italie, de l’agence spatiale européenne (ESA) et du Pakistan. La Chine se dit prête à étendre davantage ses collaborations internationales dans les prochaines tentatives d’exploration lunaire. DORN est désormais un résident permanent de la face cachée de la lune après le retour sur Terre de Chang’e 6.

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