Tandis que les États-Unis misent sur la rentabilité immédiate, la Chine bâtit un modèle planifié, adossé à un réseau électrique robuste et à une vision de long terme.
L’IA, un gouffre énergétique que la Chine veut dompter
L’intelligence artificielle n’est pas immatérielle. Elle consomme déjà plus d’électricité qu’un pays comme l’Argentine. La croissance fulgurante des modèles génératifs et des centres de données entraîne une explosion de la demande mondiale en énergie, estimée entre 1 250 et 1 500 TWh d’ici 2030.
Face à cette contrainte, la Chine a fait le choix de lier son ambition technologique à une stratégie énergétique intégrée. Pékin investit simultanément dans l’IA et dans les infrastructures qui la nourrissent. Son réseau électrique, modernisé et interconnecté, s’appuie sur un mix énergétique planifié, associant nucléaire, hydraulique et renouvelables.
La Chine construit plus de centrales nucléaires que le reste du monde, réunit et contrôle près de 80 % de la production mondiale des “trois…