Depuis des mois, les syndicats – CGT en tête – ont prévenu : morceler, c’est affaiblir. Une entreprise ferroviaire ne fonctionne pas comme une PME du rail qui gère son petit périmètre. Elle repose sur un réseau intégré, des compétences mutualisées, des roulements et des moyens partagés. Cette cohérence est menacée par l’éclatement à la sauce européenne.
L’intégration sacrifiée au profit du profit privé
« On ne parle pas par dogmatisme, rappelle la CGT. Regardez les Anglais : ils font marche arrière après des décennies de casse. Les Allemands galèrent. Les Belges, eux, résistent à Bruxelles pour continuer d’attribuer directement à leur opérateur public ». Pendant que la région PACA fait le pari du dumping social et du ferroviaire « à la tête du client », ailleurs, on découvre les limites d’une concurrence qui dégrade la qualité et épuise les personnels.
À Marseille comme à Toulon, ils étaient des centaines ce lundi pour répéter leur refus d’une politique qui privatise une ligne à coup d’argent public : 800 millions d’euros pour…