En France, 87 % des trains arrivent à l’heure et les usagers se plaignent. À juste titre. Outre-Rhin, ce taux est de 63 % et les usagers désertent les gares. Depuis plusieurs années, la Deutsche Bahn s’enfonce dans une dégradation de la qualité de son service, entre manque chronique de matériels roulants ou de cheminots, austérité budgétaire et sous investissement dans le réseau ferré. L’Euro de football en a fait la démonstration devant tout le continent : supporters arrivant à la fin des matchs, joueurs perdus sur le réseau. Le Spiegel, grand hebdomadaire de gauche, a ainsi traduit en 21 langues « excusez-moi » lors de la compétition…
Il manque 40 milliards d’euros pour remettre en état les voies et un plan massif d’embauches de conducteurs, sans compter les 30 milliards de dettes à éponger. Il faudra également renouer avec la confiance des usagers, ce qui est loin d’être une mince affaire. La situation est le fruit d’années de sous-investissement de la part de l’État, actionnaire unique, mais trois éléments récents ont conduit à…