Sur le seul troisième trimestre, 14 371 défaillances ont été enregistrées, menaçant 52 000 emplois. Depuis janvier, plus de 50 700 entreprises ont déjà basculé, soit 1 600 de plus qu’à la même période l’an dernier. En cumul sur douze mois, le cap des 69 600 procédures est désormais franchi. On ne parle donc plus de « rattrapage post-Covid », mais d’un nouveau régime d’instabilité.
Un choc diffus, au cœur des territoires
Ce qui frappe, ce n’est pas une vague spectaculaire de faillites de grands groupes. Les effondrements massifs se comptent, ils sont rares. Non, ce qui cède aujourd’hui, c’est la base : les TPE, les microentreprises, ces structures de moins de trois salariés qui forment l’ossature concrète du pays. La mécanique d’alerte est toujours la même, entre trésorerie à sec, retards de paiement – subis par 86 % des entreprises –, commandes en recul, et banques plus frileuses.
Même les PME de 10 à 19 salariés basculent plus nombreuses (+13 % sur le trimestre), tandis que l’industrie manufacturière (+17 %), les services aux entreprises…