Londres dit vouloir sécuriser son approvisionnement énergétique, réduire sa dépendance aux importations et relancer un programme nucléaire de grande ampleur. L’objectif affiché ? Remplacer un parc vieillissant et atteindre les objectifs climatiques tout en ravivant une production nationale.
Le chantier, estimé entre 20 et 30 milliards de livres (voire davantage), prévoit deux réacteurs EPR d’une puissance totale de 3,2 GW, capables d’alimenter six millions de foyers. Mise en service envisagée en 2035.
Le Royaume-Uni devient actionnaire ultra-majoritaire (84 %) du projet, tandis qu’EDF conserve une participation minoritaire, appelée à diminuer. L’ancien partenaire chinois CGN, quant à lui, a été évincé dès 2022.
Aucune décision finale d’investissement n’a encore été prise. Elle est attendue début juillet, possiblement lors d’un sommet franco-britannique. En parallèle, Londres a aussi annoncé 2,5 milliards de livres pour la recherche sur la fusion nucléaire.
Alors que le projet jumeau d’Hinkley Point C accumule les retards et dépassements, Sizewell C incarne à la fois les ambitions industrielles du nouveau gouvernement travailliste… et les incertitudes de long terme qui pèsent sur le nucléaire européen.