Liberté Actus
qrcode:https://liberte-actus.fr/631

Cet article est lisible à cette adresse sur le site Liberté Actus :

https://https://liberte-actus.fr/631

Flachez le qrcode suivant pour retrouver l'article en ligne

En France et dans le monde

Les métallos réclament la sécurité au travail et un processus de suivi de la sidérurgie

Accès libre
Mise à jour le 2 janvier 2025
Temps de lecture : 4 minutes

Mots -clé

Industrie Sidérurgie ArcelorMittal Syndicalisme

Vendredi 13 septembre, sur les sites ArcelorMittal de Dunkerque, Fos-sur-Mer, Florange et Reims, la Fédération CGT des travailleurs de la métallurgie (FTM) répondait à l’appel à mobilisation d’IndustriAll dans le cadre d’une journée d’action mondiale.

Réseau syndical mondial, IndustriAll dénonce les conditions de travail et de sécurité dans les aciéries d’ArcelorMittal, partout dans le monde. À Grande-Synthe (le site dunkerquois du groupe), la CGT en a profité pour rappeler la situation française de la sidérurgie.

Chaque vie compte

En lisant le communiqué d’IndustriAll, Philippe Verbeke (responsable national CGT d’ArcelorMittal et membre du comité exécutif de la FTM) a souligné le caractère mondial de la manifestation et a égrené les chiffres de métallos morts au travail. « La vie des travailleurs ne doit pas être sacrifiée pour le profit des entreprises, la santé et la sécurité doivent être une priorité, les syndicats doivent être davantage écoutés et impliqués. Chaque vie compte. », indique le communiqué commun.

La FTM a tenu à élargir la mobilisation en rappelant à quel point la sidérurgie va mal. Philippe Verbeke a souligné les redressements judiciaires, avant l’été, de Valdunes et d’Ascometal. En dépit d’un processus de reprise d’activité dans ces deux entreprises, « résultant de la lutte des travailleurs et de leurs syndicats », les entreprises « restent fragiles et on a besoin de processus de suivi très serrés et très réguliers étant donné les aides publiques qui ont été allouées.  »

S’agissant des sites d’ArcelorMittal en France, leur avenir « est suspendu à la décision de décarbonation, ou pas, de la famille Mittal. (…) Le groupe va prendre sa décision en fin d’année et il continue à faire monter les enchères au niveau des différents gouvernements, notamment en Europe où se trouve historiquement la sidérurgie, pour obtenir un maximum de fonds publics et, d’autre part, un prix de l’acier et une disponibilité maîtrisée de l’électricité puisqu’il serait question de passer des hauts fourneaux vers des fours électriques. » Gaëtan Lecocq (Secrétaire CGT d’ArcelorMittal Dunkerque) surenchérit : « si rien n’est fait, il n’y aura plus rien en 2050 ! »

Huit revendications

La Fédération des travailleurs de la métallurgie souhaite que l’État reprenne la main sur les stratégies menées. Elle met en avant huit revendications essentielles :

  • Une prise de participation de l’État au capital des groupes, ce qui permettrait précisément d’intervenir dans la stratégie.
  • La nationalisation, si nécessaire, pour parer à de nouvelles fermetures de capacités de production, de sites ou de menaces fortes sur l’emploi.
  • Des contreparties claires aux aides publiques et l’instauration de commissions de suivi sur leur utilisation. Des moyens accrus aux représentants du personnel pour assurer ce suivi, à l’intérieur et à l’extérieur de l’entreprise.
  • La relance des salaires et une convention collective attractive.
  • La réduction du temps de travail sans impact sur le salaire, assortie d’une relance de l’embauche.
  • La prise en compte sérieuse de la pénibilité, permettant des départs en retraite anticipés avant 60 ans.
  • La relance des investissements dans l’outil de production, au service des conditions de travail et de l’environnement. La relance de la recherche et développement.
  • Une planification des besoins d’acier, notamment dans le cadre d’investissements publics et de développement durable, soit tout l’inverse des politiques d’austérité envisagées.
Message d'abonnement

Ces articles peuvent vous intéresser :