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Industrie sidérurgique

Le sort d’Ascometal tranché aujourd’hui

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Mise à jour le 12 juillet 2024
Temps de lecture : 2 minutes

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Industrie Sidérurgie

Le tribunal de Strasbourg examinait le 28 juin dernier la seule offre toujours en lice dans la reprise des sites Ascometal d’Hagondange (Moselle) et de Leffrinckoucke (Nord). La décision finale vient d’être rendue  ; les deux sites seront repris par le fonds d’investissement britannique Greybull Capital.

C’est une maigre consolation pour les 800 salariés concernés. Si la sauvegarder de ces emplois, de ces savoir-faire et ces sites majeurs dans le fleuron sidérurgique français reste l’important, la crainte persiste pour l’avenir.

Un choix par défaut ?

Les retournements n’en finissent pas dans la saga Ascometal, au détriment des travailleurs et de la sidérurgie française.

À lire aussi : Ascometal, la valse des actionnaires

L’industriel italien Venete s’était positionné de longue date dans la reprise avant de se désister. Déjà candidat il y a 10 ans, le groupe italien présentait l’avantage d’être essentiellement porté sur l’industrie et, à fortiori, de porter une attention particulière au développement de l’outil industriel. Le projet semblait même se concrétiser en janvier dernier  ; avant que n’apparaissent les premiers doutes. Venete pointait l’inertie et le manque de réponse de l’actionnaire majoritaire quant au désamiantage promis et à la trésorerie restante.

Europlasma s’était également porté candidat avant de se désister à son tour. Ce groupe français cumule les reprises ces dernières années  ; les Forges de Tarbes, Luxfer, Valdunes… mais se voit aussi gratifié d’une médaille de champion dans les promesses d’investissement non tenues.

Restait donc le fond « de retournement » britannique.

Une reprise assurée pour trois ans

L’État s’engage de son côté à un « financement important » pour « pour favoriser une croissance solide et pérenne de l’entreprise ». Il est question de 45 millions d’euros en 2024 puis de 40 millions en 2025, sous forme de prêt. De son côté, Greybull Capital avance la somme de 90 millions d’euros et l’engagement ne pas procéder à un plan de licenciement durant trois ans.

Selon l’AFP, le britannique prévoit également un investissement « dans une « voie lingot » à Hagondange, destinée à produire des lingots pour la fabrication d’obus, et de rouvrir le laminoir à Dunkerque (usine des Dunes) qui avait été fermé en 2019 ».

Notons que c’est une reprise à la découpe qui est opérée. Le site historique de Fos-sur-Mer a lui été repris par l’industriel italien Marcegaglia ; cela avait été tranché par le tribunal en mai dernier.

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