C’est ce qui avait amené les salariés à s’engager dans une grève générale dès le 13 janvier.
La direction s’en va sous les huées des salariés
Le leader français de l’industrie chimique avait annoncé la couleur dès la mise en redressement judiciaire de son partenaire Vencorex, en indiquant sa volonté de fermer la zone Sud de son site.
La direction explique sa décision par la chute de Vencorex, son fournisseur de sel purifié. Un « effet d’aubaine » et un « prétexte » pour les syndicats qui rappellent qu’en « aucun cas le plan de restructuration de la direction ne se justifie par les difficultés d’approvisionnement en sel ». Pour Alexandre Fiat, c’est aujourd’hui « la totalité du site qui est en danger ».
Après plus de 10 jours de grève avait lieu un Comité social et économique (CSE), sur la plateforme de Jarrie, qui promettait d’éclairer la volonté du groupe. Mais la réunion ne semble pas s’être déroulée comme le prévoyait la direction ; la CGT précise dans un communiqué qu’à « la suite de l’annonce de 154 suppressions d’emplois, les élus, à l’unanimité, ont demandé les dossiers techniques sérieux qui justifient l’arrêt des activités ».
Fin de non-recevoir de la part de la direction qui, selon le syndicat, n’a pas la capacité de fournir une « quelconque raison valable à la fermeture du site ». « Ils sont partis comme des voleurs par l’issue de secours sous les huées des salariés » raconte-t-il.
Ce vendredi 24 janvier, les travailleurs du site se réuniront à nouveau en assemblée générale pour décider – ou non – de la poursuite de leur mouvement de grève. Une mobilisation est d’ores et déjà annoncée le 29 janvier prochain, devant le siège social à Colombes.