Les chiffres parlent d’eux-mêmes et les syndicats, notamment la CGT, n’ont de cesse de les rappeler : 298 millions d’euros d’aides publiques en 2023, 1,7 milliard de dividendes versés aux actionnaires en 2024, 636 postes qui seront supprimés en France.
À Dunkerque, le secrétaire de la CGT d’ArcelorMittal, Gaëtan Lecocq, n’en peut plus de répéter qu’il faut maintenant des actes. Depuis la manifestation du 1er mai, il était bien sûr parmi les centaines de salariés qui, venus de Dunkerque, Florange, Fos-sur-Mer, Basse-Indre, se sont rendus au siège parisien du groupe pour refuser le PSE. C’était le jour où Emmanuel Macron devait promettre sur TF1 que les sites de Dunkerque et de Fos seraient sauvés mais qu’il n’était pas question de nationaliser.
Le syndicaliste n’a cure des promesses et il le répète devant les congrès de la CGT où il prend invariablement la parole. Le 13 mai, devant la commission d’enquête parlementaire sur les licenciements et la défaillance des pouvoirs publics, il explique le désarroi des syndicalistes…