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Industrie

Europlasma se positionne pour reprendre la Fonderie de Bretagne

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Mise à jour le 14 mars 2025
Temps de lecture : 3 minutes

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Industrie

Le sort de la Fonderie de Bretagne (FDB), fleuron industriel breton, se joue désormais entre deux offres de reprise, a-t-on appris par la direction ce mardi 4 mars. Alors que l’entreprise, spécialisée dans la production de pièces en fonte pour l’automobile, est en redressement judiciaire depuis janvier, deux candidats ont fait leur entrée dans la danse.

Mais le bal est loin d’être terminé.

Europlasma en pole position

La première offre, présentée comme « très complète », émane du français Europlasma, un acteur bien connu dans le secteur de la défense. Le groupe s’est fait une spécialité de racheter des entreprises – souvent stratégiques – en difficulté financière. En 2021, il mettait la main sur les Forges de Tarbes (Hautes-Pyrénées) qui étaient alors en redressement. C’est la seule usine française à fabriquer des corps creux pour obus de gros calibre, notamment pour les canons Caesar. Des centaines de salariés y travaillaient autrefois. Ils n’étaient plus que 20 à quelques mois de l’entrée des troupes russes en Ukraine.

Aujourd’hui, boostée par l’effort de guerre européen, l’entreprise embauche une grosse cinquantaine de salariés. Mais à l’image de toutes les reprises par Europlasma, l’accouchement est bien difficile : financements retardés, promesses d’investissements non tenus, politique financière opaque. Affaire à suivre.

Un mystérieux prétendant

La deuxième offre, plus discrète, est portée par une société qui préfère garder l’anonymat pour l’instant. Une simple lettre d’intention, certes, mais qui pourrait cacher des ambitions bien réelles. Qui se cache derrière cette proposition  ? Un fonds d’investissement  ? Un concurrent ?

L’ombre de Renault plane sur ce dossier. Ancien propriétaire de FDB, le constructeur au losange reste son principal client, représentant 95 % de son chiffre d’affaires en 2024. Mais depuis l’été dernier, Renault refuse de s’engager sur des volumes de commandes futurs, un coup dur pour FDB qui a fait capoter une précédente tentative de reprise par le fonds Private Assets.

Le tribunal de commerce de Rennes examinera le dossier le 12 mars prochain. Deux options s’offrent à lui : poursuivre la période d’observation ou prononcer la liquidation judiciaire si aucun plan de sauvetage viable n’émerge. Pour la direction de FDB, la solution passe par une cession et l’identification d’un repreneur séduit par son outil industriel performant et son savoir-faire reconnu.

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