La transaction était évaluée à près de 15 milliards de dollars.
Deux mastodontes
U.S Steel est un emblème de l’industrie américaine depuis 1901. Des milliers de travailleurs, une maîtrise des process sidérurgiques et une attention toute particulière qui lui est portée par l’État. En acquérant cette entreprise, Nippon Steel (Japonais), le quatrième plus grand producteur mondial d’acier, souhaitait consolider sa présence sur le marché nord-américain.
Le Comité des investissements étrangers aux États-Unis (CFIUS), chargé d’examiner les implications de cette acquisition en termes de sécurité nationale et économique n’est pas parvenu à un accord unanime et a laissé le président prendre la décision finale. Nippon Steel se dit « déçu » et envisage de poursuivre en justice le gouvernement américain après avoir qualifié sa décision « d’illégale ».
Cette décision a pourtant fait l’objet d’un large – et étonnant – consensus politique outre-Atlantique. Le fait que les États-Unis soient le premier importateur mondial d’acier et que la Pennsylvanie, où U.S. Steel est basée, soit un État clé pour les élections américaines n’y est sûrement pas pour rien.