Vallourec est un équipementier de l’industrie pétrolière et gazière qui produit des tubes en acier sans soudure. Le groupe traversait depuis quelques années des difficultés liées à son endettement. Si ses dirigeants se gargarisent d’une « sortie du rouge », c’est au grand dam des 3 000 emplois directs supprimés l’an passé et de la fermeture de ses usines allemandes.
De son côté, ArcelorMittal dit ne « pas avoir l’intention de lancer une OPA dans les six prochains mois » et s’en tenir à cette entrée au capital pour le moment. Dans un marché européen de l’acier en difficulté, le groupe sidérurgiste fait état d’une baisse moins importante que prévu de son bénéfice d’exploitation au deuxième trimestre 2024.
Reste posée la question des perspectives pour Vallourec avec ArcelorMittal comme premier actionnaire. Si les deux nouveaux partenaires assurent partager « une vision industrielle de long terme », le millier de salariés en France a en tête les expériences Mittal dans l’hexagone.
Parmi les pistes développées, restent celle de la diversification dans les marchés de la décarbonation de l’industrie pour laquelle les deux groupes disent porter une attention particulière ; à l’image de la captation du CO2 par exemple.
Le grand gagnant de l’affaire reste pour l’instant Apollo, qui, en revendant ses parts à ArcelorMittal, a doublé sa mise de 2021.