L’abandon du projet Intel à Magdebourg, après la faillite de Northvolt, révèle une vérité brutale : l’argent public ne suffit pas à compenser les failles structurelles d’un continent déséquipé, frappé de plein fouet par la crise énergétique.
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Un rêve de silicium brisé par le prix du kilowattheure
En 2023, le gouvernement allemand annonçait en fanfare l’arrivée d’Intel à Magdebourg. Deux usines de semi-conducteurs, 30 milliards d’euros d’investissement, 10 milliards de subventions publiques et la promesse de faire de l’Allemagne un pilier du « Chips Act » européen. Deux ans plus tard, le projet est abandonné. Intel invoque une rentabilité impossible à atteindre. En cause : le coût de l’énergie, devenu insoutenable pour une industrie aussi énergivore. L’Allemagne, privée de gaz russe depuis la guerre en Ukraine et le sabotage des gazoducs Nord Stream, paie son électricité au prix fort. Même dopé aux aides publiques, le projet ne tient pas face à la réalité matérielle.
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