L’épisode Nexperia a servi d’avertissement. En suivant les injonctions américaines, les Pays-Bas ont provoqué une riposte immédiate de Pékin. Les livraisons ont été bloquées, les chaînes d’assemblage européennes menacées, et La Haye a fini par reculer après quelques semaines de chaos. Les Pays-Bas ne contrôlent ni leur dépendance industrielle, ni le coût des sanctions qu’ils appliquent.
Avec ASML, la situation devient encore plus explosive. Pressé par Washington, le gouvernement néerlandais restreint l’exportation et désormais la maintenance des machines de lithographie vendues à la Chine. Or une machine non maintenue est une machine condamnée : Pékin l’a parfaitement compris. Si certaines interventions deviennent impossibles, la Chine pourra considérer que le contrat est violé et agir en conséquence. Pour un pays dont 20 % des ventes d’ASML dépendent du marché chinois, le risque est colossal.
Pourquoi la maintenance ASML est stratégique
Les machines DUV et EUV nécessitent un entretien constant : recalibrage optique, pièces…