Mais de quoi parle-t-on concrètement quand on évoque ces « taxes invisibles » aux frontières ?
Un outil simple… aux grands effets
Comme leur nom le suggère, les droits de douane sont des taxes prélevées par les autorités douanières d’un État sur les marchandises importées. Attention à ne pas les confondre avec les frais de douane, une expression souvent utilisée – à tort – pour désigner les coûts facturés par les entreprises logistiques en échange des démarches administratives liées au dédouanement. En clair : les premiers vont dans les caisses de l’État et les seconds rémunèrent un service privé.
Il faut savoir qu’aucun droit de douane ne s’applique aux envois dont la valeur n’excède pas 150 euros. Les douanes françaises indiquent que « au-delà, le taux de droits de douane dépend de la nature de la marchandise et de son origine ». Désormais, les entreprises devront, au préalable, s’enregistrer auprès de la douane puis déposer une déclaration de douane.
De toute évidence, cette situation risque d’être un vrai coup dur pour certains secteurs industriels. Mais, précisons-le, il n’a pas fallu entendre les droits de douane pour voir les fleurons industriels français péricliter, les gouvernements successifs et l’UE sont passés par là ! Une évidence s’impose : le protectionnisme ne sauvera ni l’emploi ni le climat. Il sert de cache-misère, et masque l’incapacité chronique à penser une stratégie industrielle cohérente – à l’image de la Chine, justement, dont on critique les subventions tout en étant envieux des résultats. Plutôt que de montrer les dents, ne serait-il pas temps d’investir massivement dans l’innovation, les filières critiques et les compétences, et même d’aller voir plus à l’est et au sud ce qu’il s’y trame ?