Dans une hypothèse de « réindustrialisation modérée », il faudrait former 100 000 ingénieurs et techniciens supplémentaires chaque année, jusqu’en 2035. Plus encore, même dans une hypothèse de « stagnation industrielle » il existe un décalage entre les besoins et les capacités de formation.
De l’ingénieur au trader
En 2015, il y avait encore davantage d’étudiants en école d’ingénieur qu’en école de commerce. Dix ans plus tard, le fossé est béant. On compte environ 250 000 jeunes en école de commerce contre à peine 175 000 dans l’ingénierie.
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Ces choix de parcours ne viennent pas de nulle part. Cela fait plus de quarante ans que le désintérêt général pour la production grandit. Les métiers techniques sont dévalorisés, au profit d’emplois bien mieux rémunérés dans la finance, le marketing ou la communication. Mais la France que certains avaient rêvée – plus ou moins discrètement – sans usine s’effondre. Le mythe d’une économie assise sur les services et la finance s’écroule.
C’est toute la chaîne de formation technologique qui est à repenser.…