C’est un nouveau record, après ceux de 2023 (270 milliards d’euros) et de 2024 (285 milliards d’euros).
Pourquoi de tels montants ?
L’essentiel de ce montant vise à faire « rouler la dette », c’est-à-dire souscrire de nouveaux emprunts pour rembourser les emprunts passés arrivant à échéance. En 2024, 172 milliards d’euros d’emprunts de long terme devaient être remboursés. Il a fallu souscrire de nouveaux emprunts pour rembourser ces sommes. Ce seront 205 milliards en 2025 et un peu moins de 192 milliards en 2026.
La durée moyenne des emprunts de l’État français sur les marchés étant d’environ 9 ans, il faut rembourser chaque année de l’ordre de 10 % de la dette totale, et donc réemprunter la même somme pour cela.
Le deuxième motif d’emprunt pour l’État est, bien sûr, de couvrir le déficit annuel du budget, qui s’est élevé en 2024 à 164 milliards d’euros. Pour assurer l’équilibre entre le besoin de financement de l’État et les emprunts à long terme (plus de 2 ans), l’Agence France Trésor utilise des emprunts à court terme, appelés les « Bons du Trésor ».
Qui est à la manœuvre ?
La dette de l’État s’élevait à 2 605 milliards d’euros au 30 novembre dernier (il faut ajouter, pour…