En plein débat sur l’avenir budgétaire de la nation, l’une des trois agences de notation américaines, qui captent à elles seules plus de 95 % du marché mondial, émet une opinion sur la capacité de la France à rembourser sa dette. Une opinion directement reprise dans tous les médias et dont les politiques se saisissent pour justifier leurs plans austéritaires avec lesquels les agences de notation sont en accointance.
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Alors, les questions fusent sur les plateaux : « Cette note va-t-elle affecter la capacité de la France à emprunter sur les marchés financiers ? », « Est-ce que le coût de la dette va s’accroître ? », « Un scénario à la grecque est-il envisageable ? » Une véritable réponse à ces questions n’est que très rarement faite : les agences de notation ne font que constater a posteriori ce que les marchés financiers ont déjà répercuté dans leurs cours. Autrement dit, ce n’est pas la note en tant que telle qui détermine à quel niveau d’intérêt un pays va emprunter sur les marchés, même si elles peuvent parfois amplifier des phénomènes…