Retour sur les enjeux de la liaison ferroviaire directe entre Bordeaux et Lyon, symbole de beaucoup de maux du système ferroviaire français et de la désertification organisée d’une partie du territoire national.
Une liaison transversale supprimée en 2012, symbole d’un abandon
Bien qu’historiquement centralisé autour de l’étoile parisienne, le réseau ferroviaire français a été maillé pour permettre des dessertes directes transversales, sans passer par Paris. Entre Bordeaux et Lyon, deux métropoles de premier ordre, deux itinéraires historiques ont longtemps cohabité.
- Itinéraire sud, desservant le Massif central via Périgueux, Brive et Clermont-Ferrand en 9 h 30 (impossible depuis 2014, suite à la fermeture de 34km de voie entre Ussel et Clermont-Ferrand)
- Itinéraire contournant le Massif central par le nord, via Périgueux, Limoges, Guéret et Montluçon en 7 h 30. Train de nuit supprimé en 2004 et train de jour supprimé en 2012.
Les populations des départements et villes moyennes desservies n’ont plus qu’eu à se rabattre vers l’autoroute A89 et les bus dits « Macron », devenus une sorte de troisième classe exploitée en quasi-monopole par Flixbus. Pour les usagers des extrémités de…