La France a certes connu une croissance après la COVID jusqu’à la fin de l’année dernière, mais il ne faut pour autant pas trop exagérer ce point. La croissance que nous avons connue en 2023 est nettement moins forte qu’avant la COVID. Ce qui est important, c’est que depuis au moins deux trimestres, la croissance française est quasiment à zéro.
Force est de constater que la croissance française s’est arrêtée en fin d’année et que ce qui devient inquiétant, c’est la montée des faillites des entreprises qui sont pratiquement au niveau de la décennie précédente au moment de la crise des subprimes. Sur le chômage, on voit un gouvernement en pleine glorification alors que là aussi, il y a lieu de bien regarder les chiffres que l’on traite.
Quid du chômage dissimulé
Si on regarde la catégorie A, qui représente les chômeurs demandant un emploi, cette catégorie a baissé autour des 3,6 millions après la crise de la COVID pour se situer aujourd’hui autour des 2,8 millions. Mais il y a d’autres catégories, dont les gens qui ont un emploi inférieur à 1 mi-temps ça peut être deux à trois heures par mois ou un peu plus et il y a surtout toutes les personnes qui ont été dispensées de faire un acte de retour à l’emploi. C’est par exemple le cas des femmes enceintes que l’on dispense de recherche d’emploi ou les personnes qui tombent malades. Toutes ces personnes sont sorties de la catégorie A et entrent dans une autre catégorie. Si on ajoute les personnes de la catégorie A à ceux qui ont des petits boulots et les gens dispensés pour raisons médicales et là, on tombe sur un chiffre de plus de 3,9 millions. En fait, c’est ce que l’on peut appeler, pour les deux catégories supplémentaires, le « chômage dissimulé » depuis quelques trimestres remonte sensiblement depuis 2013 jusqu’à aujourd’hui.
Une baisse du chômage plus limitée
Cela veut dire concrètement que les consignes données à France Travail sont de faire sortir le maximum de gens de la catégorie A. On peut en conclure que la baisse du chômage est beaucoup plus limitée que ce qu’affirme le gouvernement. D’autant que cela se déroule dans un contexte de baisse de la productivité pour un niveau de production constante. C’est un élément important que celui de la baisse de la productivité qui pèse en partie sur l’inflation. On le voit, ce qui sera à observer dans les prochains mois, ce sont les tribunaux de commerce débordés par les dossiers de faillite d’entreprise.