Reprenons le fil. Fin septembre 2025, le bureau américain de l’industrie et de la sécurité plaçait Nexperia, filiale du groupe chinois Wingtech, sur sa « liste des entités », une sorte de liste noire qui fait obstacle au marché états-unien.
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La dépendance européenne mise à nu
Le lendemain, le gouvernement néerlandais – sous pression de Washington, donc – prenait le contrôle de Nexperia en invoquant pour la première fois une loi vieille de 73 ans. Quatre jours plus tard, la Chine interdisait, en représailles, à l’usine Nexperia basée à Dongguan d’exporter ses produits vers les clients européens.
Le surlendemain, la Chambre des entreprises néerlandaise – toujours sous pression de Washington – suspendait le directeur général de Nexperia, Zhang Xuezheng ; par ailleurs fondateur et président de Wingtech, maison-mère de Nexperia.
Enfin, après des semaines d’inquiétudes pour tout un pan de l’industrie européenne, les dirigeants néerlandais sont revenus sur leur décision le 19 novembre et ont renoncé à prendre le contrôle de l’entreprise. Un « geste » qui n’est salué par le ministère chinois du…